Description
Pour les choisir, je vérifie juste qu’elles ne soient pas trop molles. Si j’ai le choix, j’en prends des grosses, comme des bigarreaux bien rouges. L’idéal étant de faire un repas sur l’arbre. C’est vraiment très agréable.
Je ne les conserve pas plus de trois jours à 3°C.
Pour les manger, je me munis d’une grosse pierre avec des petites cavités dans lesquelles je peux coincer les noyaux pour les casser en deux avec un marteau, sans écraser la graine qui se trouve à l’intérieur. Après avoir d’abord mangé une dizaine de fruits sans les noyaux, je mange trois ou quatre graines, que je croque et avale, avant de recommencer à manger des fruits. Cela amplifie le goût des cerises par dix, comme si je ressentais une explosion gustative. Je répète cette opération trois à quatre fois au cours d’un repas de cerises qui devient alors tellement nourrissant qu’il me cale aisément jusqu’au repas suivant, et surtout il me fait bénéficier d’un feu d’artifice d’effets irradiants et euphorisants pendant toute la durée de la digestion.
Si mon budget me le permet ou si j’ai un arbre à disposition, je peux facilement dépasser deux kilos de fruits pour un repas.
Je tiens à préciser qu’en dehors d’apporter des protéines et d’autres substances nutritives intéressantes, les graines dans les noyaux de cerises contiennent de l’amygdaline qui se transforme en cyanure lors de la digestion et qui peut être un poison mortel au-delà d’une certaine dose. Si vous ne dépassez pas cinq ou six graines lors d’un repas d’un kilo de cerises, vous resterez bien en dessous des doses dangereuses. Je vous rappelle que tout aliment peut devenir un poison au-delà de la dose dont votre corps a besoin et que nous verrons dans le chapitre suivant comment faire la sélection de notre carburant.