Le métier de symbio-producteur

Bénéfice pour notre environnement

La consommation de notre carburant d’origine conduit naturellement tout producteur à s’engager dans une production respectueuse de l’environnement par la nature même des plantations qui passent d’une prédominance de champs à une prédominance de forêts. Il devient le principal opérateur de la reforestation mondiale pour répondre à la demande des consommateurs qui ont décidé de faire des repas de fruits d’un poids brut de quatre kilos par jour.

Pour se conformer aux critères d’une culture biologique, le recours à la permaculture permet de recréer la symbiose entre les végétaux, les micro-organismes, les insectes et les animaux dans un écosystème boisé et stable. Si nous ne nous en occupons pas, la nature ne reprendra pas ses droits car nous ne les lui aurons pas tous accordés au départ. C’est pour ça que je parle de symbio -producteurs .

Je vais prendre l’exemple des avocatiers du Mexique qui engendrent la déforestation, l’assèchement des nappes phréatiques, la pollution des fruits et des terres par des pesticides et, pour finir, le racket par des cartels qui réclament dix pour cent pour laisser le producteur en vie. Tout ceci ne peut pas arriver avec symbioplanet.com.

Tout d’abord, ce n’est pas la faute des avocatiers s’il y a une déforestation, mais c’est parce qu’on coupe leurs troncs pour faciliter la récolte. L’avocatier peut atteindre plus de dix mètres de haut, ce qui pourrait en faire un pilier de la reforestation. De plus, s’il n’y avait pas autant d’espace entre les plants, toujours pour faciliter la production, on aurait une vraie forêt dense jouant son rôle pour humidifier le climat.

La monoculture productiviste est la deuxième cause de déforestation, car les grandes entreprises ont besoin de plusieurs centaines d’hectares, alors qu’un symbioseur qui a pour mission de lancer des petites exploitations entre trois mille et dix mille mètres carrés sur des terres non boisées engendrera une reforestation progressive de ces terres et surtout un remplacement des champs de cultures de céréales et de pâturages qui sont à l’origine de plusieurs milliards d’hectares de déforestation depuis des millénaires.

La monoculture est également responsable de l’usage des pesticides. Seule la permaculture n’en a pas besoin en cultivant dans le même espace toutes les variétés d’arbres fruitiers qui s’accommodent du même climat et qui sont tous des piliers de notre carburant d’origine pour composer une vraie famille d’arbres qui s’entendent bien entre eux et qui se complètent en symbiose avec leur environnement.

Le thrips, qui est un des insectes contre lequel les traitements sont destinés, ne prolifère pas autant dans le cas de cultures croisées. Dans ce cas, les arbres ont même plutôt tendance à les repousser. De plus, le thrips n’aime pas l’ail qui est une plante grimpante à multiplier, comme la ciboulette qui se trouve au pied des arbres. Il est aussi possible d’introduire un acarien et certaines punaises pour qu’elles jouent leur rôle de prédateur pour réduire la quantité de thrips dans les vergers. Et si tout cela ne suffit pas, il est encore possible de disperser des pièges chromatiques bleus qui les attirent et les engluent. Tout ce travail qui n’est pas à la portée des grandes exploitations l’est tout à fait pour un petit symbio-producteur.

Le plus souvent, ce sont les gros producteurs qui concentrent les richesses des exploitations traditionnelles, alors qu’avec le modèle de symbioplanet.com, les symbioseurs ont pour mission de lancer de multiples petits symbio -producteurs en permaculture. S’il faut un milliard de symbioseurs pour replanter trois milliards d’hectares de forêts fruitières sur la planète pour inverser le réchauffement climatique, au Mexique il y aura la place pour dix-sept millions de symbioseurs qui pourront devenir symbio-producteurs, ou lancer au moins un nouveau symbio-producteur qui aura une surface de trois mille à dix mille mètres carrés à cultiver pour un revenu net de trois cents à mille euros par mois, tel qu’il en sera fait la démonstration dans le paragraphe suivant.

Dans ce cas, il y aura proportionnellement moins de gros producteurs à qui les cartels pourront prendre dix pour cent, et dix-sept millions d’emplois à créer avec des revenus stables, à savoir cent pour cent du prix de leur propre récolte.

Une symbio-production rentable

D’une façon générale, le système d’agriculture actuel, qui a pour objectif de produire le moins cher possible, ne profite ni à l’agriculteur, dont les marges sont trop faibles à cause des cours du marché, ni au consommateur, qui paye les intermédiaires plus chers que les producteurs tout en payant des impôts pour compenser le manque à gagner de ces producteurs qui ont besoin de subventions pour survivre. Et tout ça ne profite pas à l’environnement qui, en dehors de la déforestation, souffre d’une pollution aux engrais chimiques et aux pesticides qui se retrouvent dans les nappes phréatiques et dans les fruits que la population consomme.

symbioplanet.com supprime tous les intermédiaires et le consommateur ne paye que les frais de gestion du site qui sont limités à vingt centimes par kilo. Les producteurs n’ont à faire qu’avec les symbioseurs qui vivent essentiellement des frais de livraison, de quatre-vingts centimes par kilos, des commissions pour avoir engendré une nouvelle production, vingt centimes par kilo, et référencé un nouveau consommateur sur le site, vingt centimes par kilo, ce qui fait un euro quarante centimes pour le circuit complet d’acheminement à domicile et un euro par kilo pour le symbio-producteur, ce qui lui permet d’avoir plus de quarante pour cent du prix final. C’est une véritable révolution agricole !

Je vais à présent détailler comment répartir les frais de production à partir de l’hypothèse qu’un hectare produit six tonnes de fruits au bout de sept ans. Sachant qu’un symbio -producteur pourra se limiter à dix mille mètres carrés pour avoir le temps de s’occuper de tout faire pousser correctement, il ne pourra compter que sur six mille euros de revenus annuels. Mais rares seront ceux qui auront envie de patienter aussi longtemps pour avoir une somme qui ne leur permettra pas encore d’en vivre sans passer à des surfaces trop grandes pour s’en occuper seuls.

Voici donc la solution pour permettre au symbio-producteur de gagner de l’argent en attendant que les arbres fruitiers qu’il vient de planter produisent des fruits : planter des légumes bios et certains fruits qui poussent rapidement tout en répondant aux critères de notre carburant d’origine. En effet, les plantations de salades, de petits pois, de choux-raves, de carottes et d’autres types d’aliments, comme les tomates, les arachides, ainsi que les pastèques, les melons, les fruits rouges et tous les fruits issus des plantes grimpantes, comme les kiwis, les raisins, les grenadilles, les pommes lianes ou les fruits de la passion, selon le climat où se situe sa plantation, peuvent rapporter de l’argent au bout de quelques mois.

Ces légumes et ces fruits devront être cultivés avec les mêmes principes de permaculture, sur des petites surfaces, chacune dédiée à une variété différente, pour permettre au consommateur de bénéficier d’un large choix de légumes frais près de chez lui que le symbioseur pourra lui livrer le jour de la récolte. S’il se trouve dans un climat plus froid, il peut investir dans une petite serre de quelques dizaines de mètres carrés pour obtenir de très bons résultats.

Admettons que soient dédiés sept mille mètres carrés à la plantation de ces fruits et légumes dans des zones où les arbres fruitiers n’auront pas encore atteint une taille significative, et en associant les plantes qui poussent au sol et celles qui peuvent grimper sur des supports, il est possible de produire cinq tonnes la première année et dix tonnes au bout de deux ans. Il est donc possible de produire deux fois plus au sol au bout de deux ans que la production des arbres fruitiers au bout de sept ans. Le producteur aura donc un revenu brut annuel de cinq mille euros au bout de la première année et dix mille euros au bout de la deuxième année.

Ces chiffres sont volontairement pessimistes, car ils tiennent compte du fait qu’il y aura des pertes puisque rien ne sera traité. De plus, les oiseaux prendront leur part et le producteur aussi. Une grande partie de ses besoins alimentaires est donc incluse dans ce calcul ainsi que le prix du fermage s’il n’est pas le propriétaire des terres.

Le coût de son installation, avancé par symbioplanet.com grâce au crowdfunding, notamment pour payer en nature la plantation des arbres fruitiers, le système d’arrosage en goutte-à-goutte, la création d’une mare, d’une serre ou d’un système d’irrigation par condensation dans des zones trop sèches, dans la limite des fonds versés en crowdfunding, sera déduit des premières récoltes, à raison de dix centimes par kilo. Sachant que la production des arbres fruitiers de six tonnes par an s’ajoutera à celle des cultures au sol et grimpantes de 10 tonnes par an, le symbio-producteur gagnera dix mille euros par an les premières années et à partir de la septième il gagnera seize mille Euros par an, soit mille trois cent Euros par mois.

Pour le temps estimé en permaculture durable, la plantation des semis, le désherbage manuel, l’arrosage peuvent prendre trois heures par an pour cent mètres carrés, donc trois cents heures par an pour dix mille mètres carrés de potagers et d’arbres fruitiers, et la cueillette de quinze tonnes de fruits et légumes prendra en moyenne trois cents heures par an. On a donc six cents heures de travail effectif chaque année, soit cinquante heures par mois, ce qui ne représente même pas un travail à temps partiel.

Avec un hectare, le symbio -producteur pourra donc espérer un revenu de seize mille euros par an à temps partiel, ce qui représente une rémunération de vingt-six euros de l’heure, soit plus de deux fois le SMIC français. Si c’est sa passion, il pourra alors passer à deux hectares pour vingt-cinq heures par semaine, faisant ainsi passer son revenu à trente mille euros par an, soit deux mille cinq cents euros par mois, et ce sans avoir besoin d’un tracteur, d’un entrepôt ou d’un autre moyen lourd de production.

À mon avis, il y aura moins de grèves d’agriculteurs et moins de subventions à leur donner, donc mois d’impôts à payer. Mais j’ai une autre idée qui me semble encore plus avantageuse pour diversifier les revenus du symbio -producteur. Au lieu de doubler sa surface de production, il suffit qu’il devienne aussi symbioseur pour percevoir quatre-vingts centimes par kilo pour la livraison à domicile de sa production et vingt centimes pour tout nouveau consommateur qu’il aura inscrit sur le site symbioplanet.com. Ça doublera alors les revenus de sa propre production et il pourra ajouter les revenus de la livraison issue d’autres producteurs locaux ou grossistes ou de l’importation.

Dans ces conditions, ce symbio-producteur pourra dépasser les quarante mille euros par an de revenus, et ce dans n’importe quel pays du monde.

Dans ces conditions, un symbio -producteur pourra se contenter de limiter sa production à seulement quelque mille mètres carrés, ce qui est à la portée de la plupart des gens qui habitent dans toutes les zones rurales de la planète.

Choisir les arbres en fonction de l’environnement

En fonction du climat, de la pluviométrie et de la nature du sol, il conviendra d’adapter les variétés d’arbres fruitiers. Mais, dans certains cas, il sera possible d’influer légèrement sur l’environnement pour diversifier les variétés nécessaires, ceci afin de répondre à la demande du carburant d’origine, en adaptant l’irrigation aux besoins des arbres ou en apportant de la terre végétale, si c’est économiquement viable. Concernant l’irrigation, certaines zones de la planète se transforment en déserts. Afin d’éviter que cela arrive, il a déjà été entrepris de planter des forêts. C’est dans cet élan qu’il peut être justifié d’accompagner ces initiatives avec la plantation d’arbres fruitiers irrigués par un dispositif de condensation de l’air alimenté par l’énergie solaire, en attendant que la surface de forêts reconstituées fasse remonter la pluviométrie.

La pluviométrie

D’une façon générale, voici les arbres qui supportent les climats incluant des périodes de sécheresse : les dattiers, les figuiers, les kakis, les arbouses, les ramboutans, les goyaviers, les manguiers, les grenadiers, les chérimoliers, les pitayas, les orangers, les amandiers et les quenettiers, et ceux qui préfèrent avoir une pluviométrie continue et qu’il faudra donc arroser en cas de sécheresse ou placer près d’un cours d’eau ou d’une mare : les pêchers, les nectariniers, les avocatiers, les durians, les jacquiers, les noyers, les noisetiers, les noyers du Brésil et les autres arbres à oléagineux.

L’acidité du sol

Pour mesurer l’acidité du sol, il faut acquérir un appareil qui mesure le PH. Au-dessus de sept, le sol est basique, en dessous, il est alcalin.

Sous la couche végétale, il faut vérifier en creusant que l’on ne tombe sur un autre horizon, à savoir du calcaire, ce qui peut être vérifié avec du vinaigre ou de l’acide qui entraîneront de l’effervescence.

Sol alcalin ou calcaire

Les arbres et les plantes qui peuvent se contenter d’un sol alcalin sont les figuiers, les amandiers, les abricotiers, les goyaviers, les nectariniers, les mûriers, les pommiers, les oliviers, les grenadiers, les arbousiers, les pieds de vigne, les quenettiers et les goyaviers. Les légumes qui s’épanouissent bien dans ce type de sol sont les carottes, le céleri, les choux, l’échalote, les fèves, les laitues, les oignons, le persil, les pois, les radis et les tomates.

Il faut penser à faire une reconstitution du sol en apportant de la terre végétale si vous tenez à planter des arbres ou des légumes qui ne sont pas dans cette liste.

Sol neutre ou légèrement acide

La plupart des arbres et légumes de notre carburant d’origine préfèrent un sol neutre ou légèrement acide.

La nature du sol

Il existe plusieurs méthodes pour connaître la nature du sol en surface, à savoir la tendance prédominante entre l’argile, le sable, les limons et les matières organiques. Après avoir pressé un peu de terre dans votre main, une boule compacte indique un sol argileux mais si cela s’émiette c’est que le sol est sablonneux. Entre les deux, si une boule se forme mais qu’elle se casse en plusieurs morceaux après l’avoir laissé tomber, le sol est limoneux. Si la terre est très légère et de couleur noire vous avez une terre avec beaucoup d’humus, qu’on appelle « terre humifère » ou « terre végétale ».

En remplissant une bouteille avec cinquante pour cent de terre et cinquante pour cent d’eau et en laissant décanter, le sable restera au fond, au-dessus se trouveront les limons puis l’argile et en surface les matières organiques d’humus. Vous aurez alors la proportion exacte afin de savoir comment corriger votre sol en fonction des préférences des végétaux que voici :

Terre sablonneuse : figues, raisin, noix de coco, ail, artichauts, asperges, céleri, ciboulette, échalotes, fraises, navets, oignons, radis.

Terre limoneuse : groseilles, kakis, pommes, prunes, durians, fruits du jacquier, mangues, sapotes, anones, amandes, noix, avocats, choux, laitue, melons, poireaux, tomates.

Terre argileuse : cerises, figues, cassis, framboises, groseilles, kakis, poires, prunes, chicorée, choux, laitues, melons, poireaux, pois, tomates.

Terre humifère : framboises, myrtilles, pommes, durians, fruits du jacquier, mangues, sapotes, anones, avocats, noix, ail, céleri, concombres, fraises, laitue, melons, poireaux, radis, tomates.

Les fruits et légumes à planter en priorité

Voici la liste des aliments qu’il faut produire en priorité pour faire face à la demande qui augmentera proportionnellement au nombre de personnes qui décideront de faire un repas de quatre kilos de fruits par jour et qui auront besoin d’avoir un choix appréciable de notre carburant d’origine.

En zones tempérées en fonction des latitudes

Les fruits : cerises, kakis, grenades, nèfles, figues, cherimoyas, amandes, pêches, nectarines, oranges, fruits rouges, raisin muscat, avocats fuerte et toutes les variétés de noix et d’amandes.

Les légumes : salades, petits pois, fèves, artichauts, choux-raves, choux-fleurs, tomates rustiques, poivrons, concombres, tournesol.

En zones tropicales

Les fruits : dattes, pitayas, fruits du jacquier, mangues, sapotes, papayes, pommes lianes, fruits de la passion, ramboutans, mangoustans, avocats hass, durians, safous, noix (du Brésil, de macadamia ou de cajou) pistaches et casse.

Les légumes : tamarillos et arachides.

Le mode de culture du symbio -producteur

Il existe beaucoup de méthodes qui peuvent servir d’inspiration pour le mode de culture que doit pratiquer le symbio-producteur, mais aucune ne répond totalement au cahier des charges de symbioplanet.com.

L’agriculture bio bannit les engrais chimiques et les pesticides, mais pratique la monoculture et produit des légumes non adaptés à notre carburant d’origine.

L’agriculture biodynamique se préoccupe de la vie du sol et de l’influence du cycle des astres, mais pas de la combinaison des végétaux en surface entre eux.

La permaculture se préoccupe de l’interaction entre les végétaux, mais n’est pas encore réglée sur les proportions des aliments à produire pour notre carburant d’origine.

L’agroforesterie est une excellente initiative pour produire dans un même espace des arbres fruitiers et des jardins potagers, mais l’écosystème proposé laisse trop d’espace entre les arbres, ce qui ne correspond pas à une reforestation suffisamment dense pour augmenter la pluviométrie des terres concernées.

Pour connaître le mode de culture à adopter, je me suis simplement demandé si les proportions qu’une personne consomme en s’alimentant avec notre carburant d’origine ne devaient tout simplement pas se retrouver globalement de la même façon dans l’environnement du symbio-producteur.

L’hypothèse, c’est qu’en trouvant notre équilibre avec des aliments qui n’ont pas été transformés, on devrait pouvoir reconstituer par transitivité les proportions dans lesquelles ces aliments se trouvaient dans la nature, il y a plusieurs dizaines de millions d’années.

Étant donné que nous n’avons pas de films pour nous montrer comment c’était à cette époque, c’est en recréant la symbiose entre notre carburant d’origine et les véritables besoins alimentaires de notre organisme que nous pouvons déduire qu’il devrait y avoir la même symbiose entre tous les végétaux et les êtres vivants, des plus petits aux plus grands, dans l’environnement où ils se trouvent.

C’est cela qui a permis de définir le cahier des charges du symbio -producteur.

Une production cent pour cent bio

La culture bio est une condition nécessaire mais pas suffisante. Il est très important de porter une attention toute particulière au fait de planter les légumes de notre carburant d’origine et plus ceux destinés à la cuisson, en partant du principe qu’ils doivent avoir une saveur agréable crus. Par exemple, je n’ai pratiquement jamais trouvé de carottes dans un magasin bio qui n’aient pas un goût âpre et amer, même lorsqu’elles sont relativement fraîches.

Le symbio -producteur a donc pour mission de produire des carottes dans une bonne terre, avec les bonnes conditions, pour que l’on puisse les manger comme des bâtons de sucre que l’on peut pour l’instant trouver en bottes chez les primeurs, mais sans toujours être bio.

Il ne devra pas hésiter à construire une serre pour obtenir des petits pois toute l’année ainsi que des salades frisées et des scaroles bio que le consommateur aura le privilège de pouvoir consommer le jour de la récolte grâce à la réactivité du symbioseur.

Le respect de la vie du sol

Le sol est un être vivant à part entière. Il grouille de vies microbienne et mycélienne, d’insectes et de vers, avec un cycle pour la gestion de l’eau, de l’azote et des minéraux, le tout étant aéré par les racines des petits légumes, des plantes grimpantes, des arbustes et des grands arbres qui travaillent le sol en profondeur. Il faut savoir qu’il est à présent démontré que les arbres communiquent entre eux à travers le réseau souterrain des racines qui les relient.

Le paillage de certaines parties des terres, d’une hauteur de cinquante centimètres à un mètre, permet même de recréer cette vie, à tel point qu’au bout de un ou deux mois, il n’est même plus nécessaire de prendre une pioche pour planter un arbre, une simple pelle suffit, car toute cette vie a suffisamment ramolli le sol pour ne plus avoir besoin de forcer.

De multiples variétés de plants

C’est là qu’il faudra que le symbio-producteur exprime tout son art pour bien analyser le terrain et imaginer l’écosystème en symbiose qu’il va créer. Voici tous les facteurs à prendre en compte :

Quelle est la topographie du terrain ? Comment s’écoulent les eaux de pluie ? Existe-t-il une mare ou un puits ? Est-il possible de créer une mare ?

Existe-t-il déjà des grands arbres ? Si oui, il faudra les garder, ils seront les piliers de la reforestation. Sinon, il faudra planter ceux qui poussent naturellement dans la zone pour assurer une sorte de continuité écologique, même s’il est prévu de planter une prédominance d’arbres fruitiers.

Y a-t-il déjà une forêt en mitoyenne ? Dans ce cas, il sera judicieux de concentrer la reforestation de ce côté pour augmenter la continuité des zones boisées, toujours dans l’esprit d’obtenir assez d’hectares pour une plus grande pluviométrie.

En fonction de la nature du sol, des parties les plus humides et des plus sèches, de celles qui sont à proximité d’un cours d’eau ou d’une mare, il faudra agencer les zones dédiées au maraîchage dans une clairière et placer judicieusement les différentes variétés d’arbres fruitiers.

La gestion de l’ensoleillement est très importante car certains légumes préfèrent l’ombre, comme les salades, le céleri, les petits pois, les choux-raves et les carottes. Ils seront donc à l’aise sous les branches des arbres et du côté nord.

Pour l’emplacement de la clairière, il faut savoir si la partie sud est déjà boisée, Dans ce cas, il faudra la placer de façon à exposer au soleil les arbustes et les plantes grimpantes qui en ont le plus besoin, comme les tomates, les poivrons, les kiwis ou les pieds de vigne.

La reconstitution d’une forêt fruitière

Les arbres seront plantés à des distances relativement proches les uns contre les autres et tout sera fait pour leur permettre d’atteindre leur taille maximale, afin que l’on puisse parler d’une forêt plus que d’un verger. De plus, il sera très important de placer les arbres de grande taille à des distances régulières afin que l’écosystème retrouve son aspect d’origine.

Planter des merisiers en zones tempérées est une option pour donner à manger aux oiseaux et les attirer vers les hauteurs, puisque ces arbres peuvent dépasser les trente mètres et que leur croissance est rapide. Dans les zones tropicales, ce sont les quenettiers qui pourront remplir ce rôle. Le raisonnement est simple : il faut donner à manger à tous car nous ne sommes pas seuls sur Terre.

Pour la récolte, pas besoin de modèle productiviste. Le symbio -producteur ayant à sa charge une surface adaptée à ses moyens, il ne doit pas avoir peur de monter très haut dans les arbres pour cueillir les fruits et de les transporter avec une brouette entre les arbres, car sa production plafonnera à quinze tonnes par an, ce qui représente en moyenne mille deux cent cinquante kilos par mois ou cinquante kilos par jour ouvré.

Augmenter la durée des saisons de fruits

Il est possible de répartir la production de fruits sur plusieurs mois grâce à la technique du « scozzolatura » qui consiste à couper les bourgeons de la moitié des arbres pour qu’ils repoussent trois mois plus tard, ce qui double la durée de production.

À cause de la saison hivernale dans les pays tempérés, cette technique est plutôt adaptée aux climats méditerranéen ou tropical.

Introduction d’abeilles et d’animaux

Pour compléter la symbiose avec son environnement, le symbio -producteur a doublement intérêt à introduire des abeilles, dont la population est en train de décliner dans le monde à cause des pesticides. D’abord, parce que sans pollinisation il n’y a pas de fruits et, de plus, la production de miel lui apportera des revenus supplémentaires.

Élever des animaux apportera de l’humus. Il suffit de se fier à la proportion de protéines animales consommées en moyenne avec notre carburant d’origine pour déterminer le nombre d’animaux qu’il faut pour un hectare qui produit quinze mille tonnes de fruits et légumes, sachant qu’avec une consommation moyenne trois cents grammes de protéines animales par semaine, une personne qui consomme notre carburant d’origine mange quarante kilos de fruits et légumes.

La proportion est donc de : 0,3 / 40 x 16 000 = 120  kilos de protéines animales pour un hectare, ce qui fait le poids d’un mouton ou d’un cochon ou de quelques poules. Et pour les poules, il faut aussi compter leurs œufs. Il est aussi possible que quatre symbio-producteurs mitoyens se partagent l’élevage d’un bœuf (qui produit plus de quatre cents kilos de viande) du moment que celui-ci a assez de pâturages, soit environ deux mille cinq cents mètres carrés.

Les différents types de symbio -productions

La cueillette sur des arbres fruitiers existants

Une des missions du symbioseur est de repérer les arbres fruitiers existants pour les référencer sur le site symbioplanet.com, à moins que leurs propriétaires l’aient déjà fait.

Il existe des propriétaires privés et publics qui ont des terrains sur lesquels se trouvent des arbres fruitiers dont ils ne s’occupent pas et dont les fruits tombent au sol et pourrissent. Le symbioseur pourra conclure avec eux un contrat pour avoir l’autorisation de cueillir les fruits de leurs arbres, en respectant des heures prévues à l’avance et un protocole. Une webcam pourra être installée pour surveiller le site, mais le propriétaire pourra aussi faire confiance au symbioseur quant aux quantités récoltées ou demander à un proche de contrôler. Cinquante centimes par kilo reviendront aux propriétaires payés en bons d’achat utilisables sur symbioplanet.com. Cette procédure réglera le problème de la déclaration d’une activité professionnelle puisqu’il ne s’agira que d’un échange qui leur permettra de manger gratuitement quelque chose qu’ils aiment sans laisser pourrir les fruits de leur jardin qu’apparemment ils n’aiment pas.

Dans le cas d’une collectivité, cela aura comme avantage de valoriser tous les arbres fruitiers lui appartenant, sans compter les économies de restauration qu’elle pourrait faire en introduisant les fruits obtenus avec les bons d’achat dans les cantines, par exemple.

Les productions en permaculture existantes

Pour devenir symbio -producteurs , ceux qui pratiquent déjà la permaculture dans des petites productions bios ont déjà tout le savoir-faire, ce qui leur donne une longueur d’avance. Ils pourront même être rémunérés pour conseiller ceux qui aimeraient démarrer une nouvelle production et qui n’ont pas ce savoir-faire. Il ne restera plus qu’à faire correspondre leurs productions avec notre carburant d’origine, sachant que les besoins immédiats en fruits sont : les figues, les kakis, les cerises, les noix, les noisettes, les noix de macadamia dans les pays tempérés, les cherimoyas, les avocats fuerte, les figues, les kakis, les pêches, les cerises, les amandes, les noisettes, les dattes dans les pays au climat méditerranéen, les avocats hass, les durians, les fruits du jacquier, les safous, les mangoustans, les sapotes, les pommes cannelles, les ramboutans, les grenadilles et les pommes lianes dans les pays tropicaux.

Nous avons déjà vu que la taille de leur exploitation n’est pas un handicap pour vivre sereinement, puisqu’il suffit de marier les activités de symbio -producteur et de symbioseur pour obtenir une rentabilité suffisante pour vivre très confortablement.

Les productions sur des terrains agricoles existants

La reforestation planétaire passant principalement par la reforestation des champs de céréales ou de cannes, qui n’ont rien à voir avec notre carburant d’origine, il s’agira de convaincre les agriculteurs de commencer à convertir progressivement quelques hectares en symbio-production. Ils pourront le faire eux-mêmes, s’ils en ont le temps, sinon ils auront la possibilité de confier cette partie de leurs terres à un membre de leur famille, qui deviendra symbio-producteur, ou alors d’embaucher de la main-d’œuvre pour faire le travail de plantation et de cueillette, ce qui sera toujours plus rentable que de se contenter de son rendement actuel.

Alors, deux cas de figure sont à envisager :

La production existante est bio. Le sol permet de planter directement les arbres fruitiers et les légumes et fruits poussent au sol ou en plantes grimpantes à exploiter en attendant la production fruitière des arbres. Ce site de reforestation fruitière au sein d’une exploitation classique devra se faire à l’écart des épandages de pesticides sur la partie des champs que l’agriculteur conservera en exploitation classique, s’il ne préfère pas tout convertir en bio pendant quelques années pour ensuite pouvoir replanter plus facilement d’autres parties en symbio -production. Il faudra aussi prévoir un emplacement accessible pour transporter les récoltes, puisque que la densité de la forêt reconstituée ne permettra pas aux camionnettes d’y pénétrer. Et, pour terminer, lorsque ce sera possible, il sera préférable de reboiser les zones de l’exploitation déjà mitoyenne de forêts existantes, toujours dans le souci de recréer une forêt permettant d’influer sur le microclimat local.

La production existante n’est pas bio. Le sol est pollué par des engrais chimiques et des pesticides, dans ce cas il faudra investir dans une préparation du sol destiné à recueillir les nouveaux plants d’arbres fruitiers. Une pelle mécanique creusera des trous de deux mètres de profondeur sur deux mètres de diamètre, évacuera le remblai et comblera les trous avec de la terre végétale saine, Il faudra compter avec un investissement d’environ quatre mille euros par hectare, mais cela pourra s’amortir dès la première année de production de légumes bio. Sinon, il faudra attendre des années pour convertir les terres en bio, comme c’est prévu dans le cahier des charges de la production biologique.

Les productions sur des terrains vierges

Qu’il s’agisse de prairies, de champs abandonnés, de parcelles appartenant à des habitations, il suffit d’appliquer les mêmes principes de replantation du symbio -producteur, en conservant les grands arbres existants pour étoffer la forêt fruitière avec une bonne gestion des espaces.

En revanche, il n’est jamais question de déboiser une forêt existante pour la remplacer par une autre d’arbres fruitiers, puisque notre planète souffre d’abord de la déforestation.

Les symbio -producteurs avec points de vente

S’il n’a pas le temps ou l’envie de devenir symbioseur, le symbio-producteur peut rester dans son exploitation et y aménager un point de vente où il n’augmentera ses prix que de trente centimes pour que cela reste moins cher que les livraisons. S’il veut aller plus loin, il peut même envisager de laisser certains clients faire la cueillette eux-mêmes, ce qui pourra alors diminuer le prix de vente de trente centimes, ramenant le prix à un euro le kilo, sauf pour les fruits rouges dont le prix est de cinq euros le kilo et pour lesquels la cueillette sera à quatre euros.

S’il choisit cette option, le symbio -producteur mettra son point de vente en ligne sur symbioplant.com avec la liste des fruits et légumes disponibles, ce qui permettra aux clients de passer leurs commandes en ligne, avec webcam à l’appui pour visualiser en temps réel les choix sur l’étalage, avant de venir les récupérer. Le symbio-producteur n’aura plus alors qu’à la déposer dans le coffre de leur véhicule.

Les différents moyens pour planter…

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