NOTRE CARBURANT D’ORIGINE

Si vous trouviez une machine à vapeur, vous n’iriez pas remplir son réservoir avec de l’essence sous prétexte que c’est le carburant qu’on utilise aujourd’hui ! Il serait plus malin de se demander quel est son carburant d’origine, en l’occurrence le charbon et l’eau.

La clé est donc de connaître la date de fabrication de la machine.

Les premiers mammifères sont apparus il y a environ soixante-cinq millions d’années. À l’époque, il n’y avait pas de cultures puisque celles-ci datent d’environ dix mille ans. Pour la maîtrise du feu, les premières traces préhistoriques remontent à un million d’années. Nous avons donc vécu soixante-quatre millions d’années avec des fruits, des légumes crus et les quelques protéines animales qui étaient à notre portée. Voilà notre carburant d’origine ! Quoi qu’on en dise et quoi qu’on en pense, c’est mathématique.

Pour savoir si nous avons pu nous adapter à l’alimentation traditionnelle, il suffit de constater que nous sommes les seuls mammifères à ne pas mourir de vieillesse sans faire appel à un système de santé très évolué à la pointe de la technologie. Et malgré cela, une fois sur deux, nous mourrons d’un cancer ou d’une maladie cardio-vasculaire.

De la même façon qu’il est possible de constater qu’une machine à vapeur fonctionne avec du charbon et de l’eau plutôt qu’avec de l’essence, je vous propose de constater comment votre corps humain fonctionne avec notre carburant d’origine. Je vous l’affirme en tant que simple conducteur d’un véhicule dont j’ai la charge de faire le plein.

Je ne vais pas écrire un livre de botanique, je vais juste répertorier tout ce qui sert d’aliment à notre corps en listant huit carburants de base qui peuvent se décliner en plusieurs catégories d’aliments similaires à l’intérieur desquels on peut encore trouver plusieurs variétés.

Évidemment, il est préférable que tout soit bio, mais quand on constate le faible choix des étalages de fruits et légumes des magasins bio on ne peut pas toujours s’en contenter. Certains producteurs font une agriculture raisonnée, je vous apprendrai à reconnaître si un aliment est trop traité ou pas. Mais plus nous serons nombreux à vouloir consommer notre carburant d’origine, plus il sera facile d’imposer un cahier des charges d’agriculture en permaculture bio à tous les nouveaux producteurs qui souhaiteront se faire référencer dans le site symbioplanet.com.

Voici donc la liste des aliments qui constituent notre carburant d’origine . Cette liste n’est pas exhaustive, je ne parle que des aliments que j’ai personnellement déjà mangés afin que vous puissiez vous faire une idée de la façon dont il est possible de disposer de notre carburant d’origine.

Je compte sur votre témoignage pour agrandir cette liste avec des aliments qui poussent sous d’autres latitudes et qui sont agréables à manger crus et non assaisonnés.

Carburant 1 : l’oxygène
Je ne pouvais pas vous parler de tous les aliments de notre carburant d’origine sans commencer par celui sans lequel nous serions incapables de vivre, à savoir l’air qu’on respire.

Il s’agit bien d’un aliment qui est créé par des êtres vivants dans les océans, comme les cyanobactéries et le plancton, ou par les plantes et les arbres sur terre. C’est la principale monnaie d’échange de notre symbiose avec les arbres puisqu’ils s’alimentent avec le CO2 que nous expirons.

Toutes les techniques de méditation, d’arts martiaux, de yoga ou d’épanouissement spirituel se fondent sur la respiration pour faire circuler le « prana », qu’on appelle « l’énergie vitale » en Inde. En ce qui me concerne, je voulais juste vous faire prendre conscience que notre corps fonctionne comme le feu d’une cheminée qu’on attise en soufflant sur les braises.

Comme je soupçonne que nous sommes tous en train de nous sous-alimenter en oxygène, j’ai proposé au chapitre 3 « Les substances stimulantes » de faire un exercice de respiration. C’est en relâchant l’air tout doucement, après quelques secondes d’apnée, pendant lesquelles le corps est en surplus d’oxygène, que l’on peut ressentir les incroyables sensations qui font vibrer tout le corps comme s’il avait été attisé par cet oxygène pour offrir un coup d’accélérateur à notre conscience et à tous les sens de notre organisme.

Si j’arrive à vous faire prendre conscience que l’air est un aliment à part entière, et qu’à tout moment vous pouvez choisir d’en prendre un peu plus, juste pour faire le point et vous recentrer sur vous-même avec des agréables sensations à la clé, c’est déjà un grand pas en avant.

Je pense notamment aux fumeurs, comme je l’ai expliqué au chapitre 3, le retour au carburant d’origine pourrait leur apporter certains des effets qu’ils recherchent. De plus, comme la cigarette diminue fortement le sens de l’odorat ainsi que le plaisir gustatif d’un aliment consommé sous sa forme naturelle, cela me semble constituer une motivation supplémentaire de revenir à la consommation de l’air pur.

Carburant 2 : l’eau
Je choisis l’eau minérale, de préférence gazeuse, en diversifiant au maximum les sources afin de ne jamais me lasser de leur goût. En effet, la première fois que j’ai bu de l’eau minérale gazeuse naturelle Vichy Saint-Yorre, après une année de consommation de notre carburant d’origine, j’avais un tel besoin des sels minéraux qui la composent que j’ai eu les mêmes sensations gustatives que si je buvais une limonade bien sucrée.

À ce propos, je précise que notre carburant d’origine c’est bien l’eau, gazeuse ou plate, mais pas les boissons sucrées. Sans entrer dans des considérations de santé causée par la surconsommation des boissons sucrées avec les conséquences néfastes que tout le monde connaît, je dis simplement que pour apprécier pleinement toutes les saveurs des fruits que vous allez découvrir, il ne doit pas y avoir de sucres ajoutés par ce genre de boissons dans votre organisme, même si les boissons sont cent pour cent composées de fruits. Si vous souhaitez découvrir cet intense plaisir gustatif que les fruits consommés sous leur forme naturelle peuvent vous procurer, il est nécessaire de préserver votre besoin de sucres en vous abstenant de consommer ces boissons. Et je ne parle même pas des boissons alcoolisées qui sont encore plus éloignées de notre carburant d’origine. J’espère qu’il vous sera possible de les abandonner le temps de vous permettre d’ouvrir la porte à toutes ces sensations que je vais tenter de vous décrire et qui sont bien plus intéressantes et auxquelles je ne vous demande pas de croire, mais que je vous propose d’expérimenter par vous-même en suivant mon exemple.

J’ai toujours de l’eau plate au frais que je bois après un effort, car les boissons gazeuses donnent envie de boire de l’eau, mais pas suffisamment. En moyenne, et en temps normal, je bois environ une bouteille d’eau gazeuse par jour mais, en cas d’efforts, cette consommation peut passer à deux ou trois litres.

Il est donc primordial de rétablir le cycle de l’eau dans notre organisme. C’est un excellent moyen de savoir si nous avons digéré le repas précédent avant d’envisager de passer au suivant. Il suffit de boire de l’eau plate ou gazeuse bien fraîche pour savoir si elle descend jusqu’au fond de l’estomac. Car avec la différence de température, on peut suivre son cheminement à la trace.

Avoir la langue chargée peut être le signe qu’il faut boire plus d’eau. Il est donc clair que bien hydrater son corps permet de mieux ressentir le plaisir de manger quelque chose. C’est un peu comme laver son assiette avant de la remplir avec un nouveau repas.

Carburant 3 : les fruits
Catégorie 1 : les cucurbitacées sucrées
Variété 1 : les melons
Famille 1 : les melons charentais
Pour bien choisir un melon charentais, il faut appuyer à la base de la tige et vérifier que ça ne s’enfonce pas. Si c’est le cas, cela veut dire qu’il est trop mûr et moins sucré et qu’il ne sera pas possible de le garder longtemps. Un autre indicateur est la couleur verte des lignes qui partent de la tête à la racine qui peut indiquer un meilleur taux de sucre.

Il est possible de le conserver au frais une semaine à 5°C.

Après l’avoir coupé en deux, je le mange avec une grande cuillère solide, la chair étant parfois un peu dure. Je ne retire pas les graines, car j’ai découvert qu’elles avaient beaucoup de saveur. De plus, les filaments qui les tiennent sont souvent plus sucrés que la chair du fruit. Si au début vous n’arrivez pas à apprécier les graines, ce n’est pas grave, vous n’avez peut-être pas encore besoin de leurs protéines. Essayez tout de même régulièrement, car vos besoins peuvent évoluer dans le temps. Surtout si vous progressez dans les différentes étapes de consommation de notre carburant d’origine.

En général, je mange deux melons charentais au cours d’un repas. Je les mange toujours seuls pour ne surtout pas manquer de ressentir leurs effets très caractéristiques et puissants pendant des heures.

Famille 2 : les melons verts ou jaunes
Je peux les choisir durs ou pas, car trop de maturité à l’achat ne leur fera pas perdre leur taux de sucre, même conservés au réfrigérateur. Il est possible de les conserver à température ambiante pour les faire mûrir puis de les mettre au frais, dès qu’ils commencent à ramollir un peu, pendant environ une semaine à 5°C.

Après les avoir coupés en deux, je les mange avec une grande cuillère, comme je l’ai expliqué pour les melons charentais.

En général, je mange un grand melon vert ou jaune au cours d’un repas. Je les mange toujours seuls pour ne surtout pas manquer de ressentir leurs effets très caractéristiques et puissants pendant des heures.

Famille 3 : les melons brodés ou honeydews
Comme pour les melons verts, leur degré de maturité à l’achat ne leur fera pas perdre leur taux de sucre, même conservés au réfrigérateur, mais j’ai quand même tendance à ne pas les prendre trop mous.

Il est possible de les conserver à température ambiante pour les faire mûrir, pour ensuite les mettre au frais, dès qu’ils commencent à ramollir un peu, pendant une environ une semaine à 5°C.

Après les avoir coupés en deux, je le mange avec une grande cuillère, comme je l’ai expliqué pour les melons précédents.

En général, je mange un et demi à deux melons brodés au cours d’un repas. Je les mange toujours seuls pour ne surtout pas manquer de ressentir les effets irradiants et euphorisants des plus puissants de tous les melons.

Variété 2 : les pastèques
Famille 1 : les pastèques noires
Pour en choisir une, il faut jouer du tambour dessus pour connaître sa maturité et son taux de sucre. Un son trop aigu indique qu’elle n’est pas encore mûre et qu’elle risque de ne jamais devenir sucrée si elle est trop petite. Un son trop grave ou creux signale que la pastèque est en train de se liquéfier et que son point de maturation optimum est probablement déjà dépassé, au détriment du taux de sucre. C’est donc une tonalité médium qui est la plus sûre. À vous de choisir la tonalité en fonction de la date à laquelle vous souhaitez la consommer. Par exemple, une première au son médium un peu plus grave pour manger rapidement et une autre au son médium un peu plus aigu pour manger dans deux jours.

Je ne conserve jamais les pastèques au frais, cela casse leur taux de sucre. C’est pour cela que je préfère les acheter au marché ou après des producteurs pour éviter qu’elles ne soient entreposées en chambres froides avant d’être mises en vente.

Après les avoir coupées en deux, je les mange avec une grande cuillère, en croquant les graines, pour les mêmes raisons que pour les melons. Et si elles sont très sucrées et bio, j’ai même du plaisir à croquer un petit morceau de leur peau.

En général, je mange une pastèque d’environ trois kilos au cours d’un repas. Je les mange toujours seules, pour bénéficier de leur effet très puissant, mais plus bref que celui des melons. Il faut savoir que l’on va uriner au moins trois ou quatre fois au cours des deux heures qui suivent.

Famille 2 : les pastèques brodées
J’en mange beaucoup moins souvent, car j’ai tendance à préférer la première famille, la chair des pastèques brodées étant moins consistante, avec plus d’eau, et généralement un peu moins sucrée. L’avantage, c’est qu’elles ont tendance à se conserver un peu mieux. Il y a donc moins de probabilités de tomber sur une pastèque trop mûre. Pour éviter ce désagrément, il faut également taper dessus, comme pour les pastèques noires, mais la différence de consistance donne un son beaucoup plus creux. Donc, un même son indique qu’une pastèque noire est bien trop mûre, alors qu’une pastèque brodée est encore bonne et sucrée. Mais lorsque le son est « flasque », sans aucune résonance, elle est déjà presque pourrie et son taux de sucre est proche de zéro.

Pour la conservation, c’est pareil que pour la noire : à température ambiante uniquement, pour ne pas faire chuter le taux de sucre.

Catégorie 2 : les fruits acidulés
Variété 1 : les agrumes
Famille 1 : les oranges
C’est un fruit qui est produit en grande quantité bio. Il faut que les oranges soient fermes pour pouvoir être conservées une semaine. Les variétés plus molles se conservent aussi, mais seulement quelques jours. J’ai remarqué que c’est leur acidité qui détermine la durée de leur conservation. Si elles sont très sucrées dès le premier jour, elles ne se conserveront plus très longtemps.

Elles se conservent entre 3 et 5°C sans perdre leur goût. Lorsqu’elles sont plus acides, je les conserve quelques jours à température ambiante pour leur permettre d’augmenter légèrement leur taux de sucre.

Après les avoir coupées en quatre, je mange les quartiers en prenant soin de racler l’intérieur de la peau, ce qui complète le goût. Je ne le fais pas parce que c’est dans la peau qu’il y a le plus de vitamines et de nutriments, mais tout simplement parce que cela me procure plus de plaisir. Si vous n’aimez pas ça au début, sachez que cela pourra changer en franchissant les étapes de la pratique.

En général, je mange cinq à sept oranges au cours d’un repas. Comme c’est un fruit qui me rassasie, j’ai rarement envie de manger autre chose et je profite de leurs effets très caractéristiques qui durent au moins deux à trois heures.

Famille 2 : les mandarines et les clémentines
Comme pour les oranges, leur production bio étant très répandue, il faut en profiter, d’autant plus que leur qualité gustative est très supérieure. Il faut également les choisir fermes. Si la variété est molle, leur conservation sera juste un peu plus courte.

Je les conserve toujours entre 3 et 5°C.

Je les coupe en quatre pour manger l’intérieur de la peau, si elle est assez épaisse, comme pour les oranges. Mais, la plupart du temps, je les épluche, quand leur peau est souple, pour ne manger que la chair. Il m’arrive de croquer quelques graines, mais c’est assez peu fréquent.

Comme elles sont moins consistantes que les oranges, j’arrive rarement à m’en contenter seules. Je les mange donc après quelques oranges, si je n’en ai pas assez pour me satisfaire ou si elles sont trop acides pour en manger à ma faim. Comme les mandarines et les clémentines sont généralement plus sucrées, ça complète bien le repas.

En complétant ainsi ces fruits de la même catégorie, je bénéficie de leurs effets cumulés, car ils sont sur la même « longueur d’onde », si je peux m’exprimer ainsi. Leurs effets irradiants et euphorisants s’ajoutent et peuvent durer jusqu’à quatre heures.

En général, je mange cinq à sept mandarines ou clémentines après trois ou quatre oranges.

Famille 3 : les pamplemousses et les pomelos
Je les choisis bio quand c’est possible, mais ce sont des fruits à tendance acide, leur conservation ne pose donc généralement pas de problème.

Il est possible de les conserver plus de dix jours entre 3 et 5°C.

Comme ils sont plus acides, j’arrive rarement à m’en contenter seuls. Après en avoir mangé un ou deux, je finis mon repas avec des oranges ou des clémentines, toujours avec l’objectif de rechercher les effets irradiants et euphorisants les plus intenses qui se cumulent entre eux, ces fruits entrant dans la même catégorie.

Variété 2 : les fruits rouges
Famille 1 : les fraises, les framboises, les mûres, les groseilles…
Souvent vendues en barquettes, il faut vérifier leur état de fraîcheur car leur conservation est très courte. Mais si votre lieu de résidence vous offre la chance de profiter d’une balade en forêt pour trouver des tapis rouges de fraises sauvages, des framboises et des mûres, selon la saison, profitez-en ! Il existe aussi des fermes où il est possible de les cueillir soi-même. Voici une bonne occasion de faire le plein sans trop impacter son budget.

Pour apprécier pleinement leur saveur, je les mange toujours en premier, d’autant plus que ces baies sont plutôt acides. Je fais attention à ne pas les avaler trop vite, car leur saveur met plusieurs secondes à se diffuser dans le palais pour un plaisir gustatif optimum. Je fais attention à ne manger qu’une sorte de baies lors d’un repas pour avoir le plaisir de profiter des autres saveurs les jours suivants.

On peut les conserver deux à quatre jours à 5°C.

Je pourrais facilement en manger plus d’un kilo par repas, mais dans la nature il est rare d’en trouver autant qui soient mûres en même temps. Et en barquettes, c’est le prix qui fixe les limites.

Famille 2 : les arbouses et les sorbes
Si vous avez la chance d’habiter dans le sud de la France, vous allez pouvoir découvrir les arbouses qui mûrissent d’octobre à janvier. Ces fruits se conservant très mal, il faut quasiment les manger le jour de la cueillette, mais contrairement aux fruits cités précédemment, ils ne sont que légèrement acidulés tout en étant très sucrées, ce qui permet d’en faire un véritable repas.

Il en est de même pour les sorbes qui poussent sous les mêmes latitudes et qui ne se conservent pas assez longtemps pour être distribuées.

Il existe beaucoup d’autres fruits rouges, suivant la région du monde où vous habitez, à vous de me faire part de votre expérience à leur sujet.

Variété 3 : les ananas
Famille 1 : les ananas à tendances acides, type « cayenne »
En fonction de la durée que je souhaite les conserver, je les choisis plus ou moins fermes et plus ou moins jaunes.

Je les conserve à température ambiante pour faire augmenter leur taux de sucre avec la maturation.

En général, je n’en mange qu’un seul en début de repas. Je le coupe en quatre dans le sens de la longueur et je passe le couteau entre la peau et la chair du fruit.

Famille 2 : les ananas sucrés, type « bouteille » ou « victoria »
Comme ils sont plus sucrés, il faut absolument les choisir bien fermes mais pas trop verts, car ils risquent de ne jamais devenir assez sucrés en mûrissant. Même si les ananas bouteilles peuvent être sucrés s’ils sont encore verts, ce ne sera que dans leur moitié inférieure, le haut étant souvent trop acide.

Je les conserve à 5°C pendant près d’une semaine.

Je les mange de la même façon que la variété précédente mais, s’ils sont bien mûrs, je peux manger jusqu’à trois ananas, toujours en début de repas.

Variété 4 : les passiflores
Famille 1 : les fruits de la passion ou maracudjas
Comme il s’agit d’un fruit à tendance acide, pas besoin qu’ils soient bien ronds et fermes pour être conservés plusieurs jours. Et même au contraire, s’ils sont un peu fripés, cela peut indiquer qu’ils sont un peu plus sucrés.

En général, je peux les conserver plus de dix jours à 3°C, mais je peux aussi les garder à température ambiante pour leur faire perdre leur acidité.

Je les coupe en deux et je ne mange que la pulpe, sans croquer les graines, pour protéger mes dents de l’acidité. Je peux en manger entre deux et dix, s’ils sont sucrés, en début de repas, sans jamais m’en satisfaire seuls, ou en guise de dessert après un repas de légumes le soir. J’apporterai plus de précisions à ce sujet dans le chapitre « La sélection de notre carburant ».

Famille 2 : les grenadilles et les pommes lianes
Comme il s’agit de fruits à tendance sucrée, je les choisis fermes et sans taches, ce qui pourrait indiquer un début de pourrissement.

Il est possible de les conserver à 3°C pendant environ une dizaine de jours.

Pour les manger, je les épluche en prenant bien soin de ne pas retirer la partie blanche qui se trouve entre la pulpe et la peau car, une fois qu’elles sont décortiquées, je fais une entaille avec un couteau avant de mordre dedans, afin que ça ne gicle pas. C’est la combinaison de la pulpe et de cette partie blanche du fruit qui lui donne sa saveur toute particulière et onctueuse.

En général, j’en mange un kilo à un kilo et demi par repas.

Variété 5 : les figues
Quelle que soit leur couleur, je les choisis seulement si elles sont bien molles, ce qui garantit leur teneur en sucre.

Je les conserve rarement plus de deux jours à 5°C.

Si j’ai la chance d’avoir un figuier à proximité, j’en profite pour en faire mon repas. En effet, les figues sont tellement nourrissantes qu’elles me satisfont largement seules. Je peux alors en manger entre deux et trois kilos.

Si c’est le budget qui détermine mon repas, alors je le complète avec d’autres fruits plus sucrés, comme des bananes.

Variété 6 : les pêches, les nectarines et brugnons
Je les choisis de préférence bio, sinon issus de l’agriculture raisonnée, ce qui n’est possible qu’en saison. Sur l’étalage, il faut que certains fruits soient déjà mûrs pour que j’aie l’assurance que ceux que je vais prendre mûriront aussi. Pour les nectarines, des petites tâches et une couleur sombre indiquent la probabilité d’avoir un bon taux de sucre.

En général, je peux les conserver trois à cinq jours entre 3 et 5°C.

Je les mange avec la peau. Après quatre pêches, je croque une graine, après avoir cassé trois ou quatre noyaux au marteau au préalable, ce qui démultiplie le plaisir gustatif que me procure la bouchée suivante. Et ce environ trois à quatre fois par repas de deux à trois kilos. Je précise que je n’ai pas toujours la possibilité de casser les noyaux. Je le fais de temps en temps, quand les circonstances le permettent. Dans tous les cas, les repas de pêches ou de nectarines apportent des effets irradiants et euphorisants très nets qui durent environ deux heures. Dans le cas où je n’en ai pas assez, je commence par les pêches, en général un peu plus acides, pour finir avec les nectarines, sans compromettre l’intensité des effets irradiants, vu qu’il s’agit de fruits de la même catégorie.

Variété 7 : les prunes, les mirabelles, les reines-claudes
Je les choisis bio car il y a beaucoup de choix en saison. Je les prends relativement fermes, si je souhaite les conserver, ou molles si c’est pour les manger tout de suite très sucrées.

En général, je peux les conserver trois à cinq jours entre 3 et 5°C.

Si elles sont bios, je ne les lave pas pour ne pas perdre la saveur supplémentaire d’une peau qui est encore pourvue de son film protecteur. Un peu comme pour les raisins. En général, j’en mange environ un kilo par repas.

Variété 8 : les cactacées
Famille 1 : les pitahayas ou fruits du dragon
Quelle que soit leur couleur, pour les choisir, pas besoin qu’ils soient fermes, il faut juste faire attention qu’il n’y ait pas un début de moisissure à leur base.

Ils se conservent à 5°C pendant environ une semaine.

Pour les manger, je les ouvre en deux avec un couteau et je les mange avec une grande cuillère en prenant soin de racler la peau le plus possible, car cela ajoute un caractère onctueux au goût.

Je peux facilement en manger cinq à sept par repas, toujours en premier, pour ne rien rater de leur goût fin et unique.

Famille 2 : les figues de barbarie
Comme pour les pitahayas, inutile de palper la peau pour vérifier leur fermeté, d’autant plus que vous risquez de vous planter une bonne dizaine d’épines dans les doigts. Il faut donc faire attention en les manipulant.

J’arrive à les conserver environ une semaine à 5°C.

Pour les manger, je le coupe en deux et je racle l’intérieur de la peau pour profiter de ses saveurs en même temps que le reste du fruit.

En général, j’en mange deux ou trois en début de repas.

Variété 9 : les grenades
Il y a deux types de grenades : les acides et les sucrées. Si elles sont rouge vif, c’est qu’elles sont plutôt acides. Rose clair, il s’agit alors d’un fruit plus sucré. La taille est un autre indicateur : une grenade de grande taille est plutôt acide et les plus petites sont plus sucrées. De plus, les grenades acides sont parfaitement rondes, alors que les plus sucrées ont tendance à être légèrement hexagonales.

J’arrive à les conserver une dizaine de jours à 5°C.

Pour les manger, je les ouvre en deux en ne coupant que la peau pour que ce soit l’effort de mes doigts qui les ouvre, ceci afin de ne pas couper les graines que je détache ensuite avec mes dents pour qu’un peu de peau puisse s’ajouter et compléter la saveur. Certes, c’est un peu amer, mais un petit zeste d’amertume augmente le bouquet gustatif. Il est probable que cela ne vous tente pas trop au début, mais cela peut venir avec la pratique et en même temps que l’évolution de vos besoins.

Pour la variété sucrée, je peux facilement en manger quatre à cinq au cours d’un repas. Si elles sont acides, je n’en mange pas plus d’une.

Variété 10 : les kiwis
Je les choisis en fonction de leur couleur. Les plus clairs sont généralement plus sucrés. Je les prends fermes, si je veux les manger plus tard, ou plus mous si c’est pour les déguster rapidement.

J’arrive à les conserver une dizaine de jours à 3°C.

Je les mange généralement avec la peau, mais je peux les éplucher s’ils sont très acides. Je dépasse rarement quatre à cinq fruits par repas, s’ils sont bien mûrs.

Une variété française, le nergi, pousse sous climat méditerranéen et est encore plus sucrée. Mais elle est peu produite.

Variété 11 : les sapindacées
Famille 1 : les litchis
La plupart des litchis qu’on trouve en vrac sont traités au soufre et plongés dans des bains acides pour ne pas perdre leur couleur rouge. Il est donc préférable de les acheter en branches, même s’ils ont bruni, c’est la preuve qu’ils ont évité ces traitements. C’est plus cher, mais bien meilleur.

Il faut savoir que ces fruits contiennent des toxines dans leurs graines s’ils ne sont pas assez mûrs. Donc, contrairement à celles d’autres fruits, leurs graines doivent être recrachées et le fruit doit être bien mûr.

Nous verrons dans le chapitre suivant comment doser précisément la quantité qu’il faut manger car, au-delà d’une certaine limite, tout aliment peut se transformer en poison.

Il est possible de les conserver à 3°C pendant environ une semaine.

En général, j’en mange entre cinq cents grammes et un kilo en début de repas, car je suis rarement calé par ce fruit seul.

Famille 2 : les longanes
Je choisis les longanes en fonction de leur fermeté qui est synonyme de fraîcheur. Ils doivent être en branches.

Je les conserve également à 3°C durant une semaine minimum.

Après les avoir épluchés, je mange leur chair bien mûre et sucrée et je recrache toutes les graines, sans exception.

En général, je peux en manger cinq cents grammes, sans toutefois pouvoir m’en satisfaire seuls.

Famille 3 : les ramboutans
Je les choisis toujours en branches et en fonction de leur couleur rouge vif, qui est signe de fraîcheur, et de leur fermeté.

Je les conserve à 3°C pendant une dizaine de jours.

Pour les manger, j’entaille la peau avec un couteau pour les ouvrir en deux à la façon d’un œuf à la coque. Ensuite, j’appuie sur la demi-coque du bas pour pousser le fruit en dehors et le manger en prenant soin de séparer le noyau de la chair avec mes dents sans casser les graines que je recrache. Si vous donnez un fruit de cette catégorie à vos enfants trop jeunes pour savoir cracher les graines non comestibles, je vous conseille de les dénoyauter avant.

Ma fille de quatre ans et moi raffolons de ce fruit. Elle peut facilement en manger plusieurs centaines de grammes et moi plus d’un kilo.

Famille 4 : les quenettes
J’ai la chance d’avoir un quenettier dans mon jardin. Si vous vivez aux Antilles ou dans d’autres zones tropicales, vous en trouverez sur les marchés locaux.

Il existe des variétés plus ou moins acides ou charnues. Pour ma part, je préfère celles de mon jardin qui sont à la fois sucrées et charnues. Mais ce sont quand même des fruits acides. Il faut vraiment attendre leur maturité pour les manger, lorsqu’ils commencent à tomber au sol, en prenant soin de ne surtout pas croquer les graines.

On peut les conserver à 3°C pendant trois ou quatre jours.

Quand je fais un repas de quenettes, perché sur mon arbre, je peux facilement y passer une demi-heure. J’en consomme alors environ un kilo en guise d’avant-dessert, car comme pour tous les fruits de cette catégorie, je préfère les manger en début de repas pour profiter de leur fine saveur à cent pour cent.

Variété 12 : les goyaves
Je choisis les goyaves plutôt fermes pour pouvoir les conserver. Il existe deux variétés : celles qui sont acides, en général plus petites et plus molles, que j’évite d’acheter, et des plus grandes qui sont relativement fermes.

Pour les conserver entre trois et cinq jours, je les place au frais entre 3 et 5°C. J’évite de les conserver à température ambiante dans mon logement à cause de leur odeur très forte.

Je peux en manger jusqu’à un kilo par repas, avec la peau, dès que leur chair est devenue molle.

Variété 13 : les caramboles
Je ne mange jamais la variété acide des caramboles dont la peau est fripée, la chair semble juteuse et la couleur est jaune vif. En revanche, si le fruit est bien ferme, de couleur un peu verdâtre, il peut s’agir de la variété sucrée. Dans ce cas, je me rassure en en mettant un tout petit morceau sur ma langue.

J’arrive à les conserver une semaine à 5°C.

Pour les manger, je retire d’abord la partie avec toutes les saletés près de la tige, avant de découper des morceaux dans le sens de la longueur puis en rondelles, afin d’éviter que le jus ne me gicle dessus en mordant dans le fruit.

En général, j’en mange facilement un kilo au cours d’un repas de cette variété sucrée.

À noter que les caramboles acides sont souvent consommées en jus, justement à cause de leur acidité excessive, ce qui est un moyen artificiel de forcer notre corps à manger quelque chose dont il n’a pas envie sous sa forme naturelle.

Même dans le cas d’une carambole sucrée, il arrive un moment, au bout d’une certaine quantité mangée sous sa forme naturelle, qui varie selon les besoins de chacun, que le goût devienne âpre, empêchant d’avaler toute bouchée supplémentaire. Cala permets de savoir d’une façon précise à quel moment le corps a fait le plein des nutriments utiles que contient cet aliment à l’instant T.

Comme tout aliment dont on dépasse la dose, il peut devenir un poison. Les caramboles ont déjà provoqué des cas d’intoxications mortelles chez des personnes souffrant d’insuffisances rénales. Si vous êtes dans ce cas, vous avez pu lire dans ce chapitre qu’il existe bien d’autres fruits qui font partie de notre carburant d’origine ne présentant pas ce risque. Mais cela met surtout en évidence le fait que les jus de toute nature, même faits à partir de fruits frais, peuvent devenir mortels dans certains cas, notamment lorsque l’on dépasse les quantités dont notre corps a besoin.

Je reviendrai d’une façon très précise sur le mécanisme qui vous permettra de faire la sélection de votre carburant, dans le chapitre suivant. Vous apprendrez à faire la sélection des catégories d’aliments à consommer en fonction de vos besoins, ainsi que la quantité dont vous avez besoin pour faire le plein des nutriments que votre corps réclame en temps réel.

Catégorie 3 : les fruits sucrés
Variété 1 : les raisins
Famille 1 : les raisins blancs, noirs ou red globe
Pour les choisir je les prends toujours bio, puisque l’agriculture biologique produit beaucoup de variétés différentes. Leur état de fraîcheur est révélé par la présence d’un léger voile blanc à la surface de la peau. On appelle ça « la prune ». Ce n’est pas un traitement, mais juste une protection que le fruit produit pour se protéger contre le soleil. S’il n’est pas recouvert par ce voile, cela veut dire qu’il a été stocké longtemps, et peut-être même lavé.

Je les conserve entre 5 et 7°C pendant une dizaine de jours.

Ces variétés sont un peu moins sucrées que les suivantes. Si je veux faire un repas de raisins, je les mange en premiers pour finir avec une des variétés qui suivent.

En général, j’arrive à en manger un peu moins d’un kilo que je complète avec plus d’un kilo de la variété suivante.

Famille 2 : les raisins chasselas et muscat
Comme cette variété est plus sucrée, il est possible que certains grains de la grappe commencent à se friper légèrement et que d’autres sont plus petits. Pour moi, c’est très bon signe, cela veut dire qu’il y aura encore plus de sucre à savourer.

Je les conserve également entre 5 et 7°C, mais seulement cinq à six jours.

Je trouve du plaisir en mastiquant longuement la peau et en croquant les pépins. Et le tout est encore plus goûteux si les fruits sont encore recouverts par leur prune. Pour cette raison, je vous conseille donc de ne pas laver le raisin, car le film que vous perdez au lavage apporte sa part dans la saveur. Vous pourrez comparer la différence par vous-même, dès que votre sensibilité gustative aura été affinée en progressant dans les étapes de consommation de notre carburant d’origine.

Il est à noter que j’arrive à faire un repas de raisin seul, en commençant par la variété précédente ou seulement avec la deuxième, pour un poids moyen d’environ deux kilos, ce qui me permet de ressentir les effets irradiants et euphorisants très caractéristiques de ces fruits qui me portent en général entre trois et quatre heures.

Variété 2 : les cerises
Pour les choisir, je vérifie juste qu’elles ne soient pas trop molles. Si j’ai le choix, j’en prends des grosses, comme des bigarreaux bien rouges. L’idéal étant de faire un repas sur l’arbre. C’est vraiment très agréable.

Je ne les conserve pas plus de trois jours à 3°C.

Pour les manger, je me munis d’une grosse pierre avec des petites cavités dans lesquelles je peux coincer les noyaux pour les casser en deux avec un marteau, sans écraser la graine qui se trouve à l’intérieur. Après avoir d’abord mangé une dizaine de fruits sans les noyaux, je mange trois ou quatre graines, que je croque et avale, avant de recommencer à manger des fruits. Cela amplifie le goût des cerises par dix, comme si je ressentais une explosion gustative. Je répète cette opération trois à quatre fois au cours d’un repas de cerises qui devient alors tellement nourrissant qu’il me cale aisément jusqu’au repas suivant, et surtout il me fait bénéficier d’un feu d’artifice d’effets irradiants et euphorisants pendant toute la durée de la digestion.

Si mon budget me le permet ou si j’ai un arbre à disposition, je peux facilement dépasser deux kilos de fruits pour un repas.

Je tiens à préciser qu’en dehors d’apporter des protéines et d’autres substances nutritives intéressantes, les graines dans les noyaux de cerises contiennent de l’amygladine qui se transforme en cyanure lors de la digestion et qui peut être un poison mortel au-delà d’une certaine dose. Si vous ne dépassez pas cinq ou six graines lors d’un repas d’un kilo de cerises, vous resterez bien en dessous des doses dangereuses. Je vous rappelle que tout aliment peut devenir un poison au-delà de la dose dont votre corps a besoin et que nous verrons dans le chapitre suivant comment faire la sélection de notre carburant.

Variété 3 : les kakis
Il est préférable de les prendre bios. Il vaut mieux acheter des grands fruits pas trop durs. Plus ils sont rouges, plus ils sont sucrés. Les fruits qui ne sont pas encore mûrs doivent être conservés à température ambiante jusqu’à maturité. Ceux déjà mûrs se conservent encore trois à quatre jours à 3°C.

Je mange généralement quatre à huit kakis par repas. Mais comme j’ai la chance d’avoir un plaqueminier dans le quartier où j’habite, il peut m’arriver d’en faire un repas complet de deux kilos directement dans l’arbre.

Les kakis que l’on trouve dans le commerce ont été sélectionnés pour être plus facile à manger, donc, sur les arbres de souche plus sauvages, on peut ressentir une certaine âpreté dès que le besoin a été comblé, alors que cette âpreté a été supprimée par la sélection artificielle. Il faut donc apprendre à détecter le fait que les besoins ont été comblés par le seul déclin du plaisir gustatif.

Variété 4 : les papayes
Je préfère les papayes rouges qui sont généralement plus longues que les jaunes. Mais il existe également des petites variétés rouges qui sont reconnaissables par leur forme à tendance hexagonale, tout en restant arrondie.

Je peux les acheter encore fermes pour les conserver ou déjà mûres pour consommer dans la journée. Dans tous les cas, je les conserve à température ambiante jusqu’à ce que leur chair se ramollisse. Si je n’ai pas envie d’en manger au moment où elles ont commencé à mûrir, je continue leur conservation à 3°C. Dans ce cas, je prends le soin de les remettre le matin à température ambiante, si je souhaite les manger à midi, leur saveur étant plus intense si elles ne sont pas trop froides dans la bouche.

Pour manger une papaye, je la coupe en deux et je retire les graines. Mais parfois les filaments qui se trouvent entre les graines sont tellement plus sucrés que le reste du fruit, que je profite de leur saveur en mettant une cuillère de graines dans ma bouche, qui va faire le travail de tri pendant quelques minutes. Puis, j’avale les filaments et je recrache les graines en prenant soin de ne pas les croquer. En effet, les graines ont un goût très poivré, comme si la plante signalait qu’il ne faut pas l’empêcher de se reproduire et que notre rôle est bien de replanter ses graines. Mais une étude a démontré que les graines de papayes ont un effet contraceptif chez les hommes, aussi, suivant votre situation, vous savez ce qui vous reste à faire…

J’arrive facilement à manger près de deux kilos de papayes au cours d’un repas, sans avaler une seule graine !

Variété 5 : les anones
Famille 1 : les cherimoyas
S’ils sont durs, ils mûrissent en quelques jours à température ambiante, s’ils sont mous, il faut les manger rapidement.

Pour les manger, je les coupe en deux et je retire la tige centrale. Ensuite, je les mange avec une grande cuillère en recrachant toutes les graines et en prenant le soin de bien racler la peau pour profiter des saveurs se trouvant dans cette zone des fruits.

J’arrive très facilement à en manger quatre kilos, ce qui me cale jusqu’au repas suivant, tellement les effets irradiants et euphorisants sont intenses avec ce fruit. C’est comme si tout mon corps entrait en résonance avec lui pendant les cinq heures qui suivent le repas. Et je ne parle même pas de l’extase gustative que ce fruit provoque au cours d’un repas ! Je me souviens encore du mois de mars 1987 quand j’en ai mangé la première fois de ma vie. Si je n’avais droit qu’à un fruit pour faire un tour du monde en solitaire à la voile, je choisirais celui-ci, sans hésiter.

Famille 2 : les pommes-cannelle
Elles ont une peau semblable à des écailles. Je les choisis avec des grandes écailles, quelle que soit la taille des fruits. S’ils sont encore durs, c’est la garantie qu’ils vont bien mûrir, sinon ils risquent de pourrir avant. Un autre indice de maturité des pommes-cannelle est leur couleur : trop verte, elles ne sont pas encore assez mûres, si elles tendent vers le jaune ou le gris clair, c’est que le fruit va mûrir. De plus, si vous constatez qu’il y a des fruits mûrs sur l’étalage, vous pouvez supposer que les autres vont prendre le même chemin.

J’arrive à conserver les pommes-cannelle trois à cinq jours, entre 3 et 5°C, mais en général je les laisse à température ambiante le temps que la chair se ramollisse, et je les place au frais dès qu’elles commencent à mûrir. À température ambiante, elles ne se conservent pas plus d’un jour.

Pour les manger, je les ouvre en deux à la main, sans forcer, le fruit mûr n’offrant aucune résistance. Ensuite, je prends une grande cuillère pour manger la chair, en prenant soin de bien vider les parties sous la peau, à cause de la forme concave des écailles.

Ce fruit à beaucoup plus d’écailles que la variété précédente, à tel point que c’est un véritable exercice physique que d’extraire toute la chair qui reste accrochée aux graines avec la langue et les dents.

Les effets irradiants de ce fruit sont de même nature que pour la variété précédente, mais ils sont moins puissants et sur une durée de seulement deux heures environ.

Famille 3 ; les corossols
Pour les choisir bien sucrés, je me fie à leur couleur qui doit être plutôt vert clair que vert foncé. En effet, ce fruit pourrait faire partie de la catégorie des fruits acidulés, mais une fois bien mûr, il a une saveur très sucrée, et comme je ne le consomme que lorsqu’il est bien mûr, je le considère donc comme un fruit sucré.

Je conserve les corossols à température ambiante jusqu’à leur maturité, donc dès que leur peau commence à noircir. Après cela, je peux encore les conserver trois jours à 3°C.

Je les mange en les ouvrants en deux à la main, le fruit mûr n’offrant aucune résistance, pour manger l’intérieur à la cuillère. En général, je mange rarement plus d’un fruit d’environ quatre cents grammes au cours d’un repas.

Ce fruit, encore plus que les deux autres variétés d’anones, du fait qu’il a moins été sélectionné par l’agriculture, peut provoquer des diarrhées. J’ai été surpris de sentir dans mes selles des odeurs de yaourt que j’avais mangé dans ma jeunesse, ce qui laisse supposer, vu leur texture similaire, que ces fruits offrent à notre corps la possibilité d’évacuer des substances indésirables, un peu comme un échange que nos cellules feraient au moment de rencontrer la version naturelle de ces produits.

Variété 6 : les mangues
Pour les choisir, je vérifie qu’elles sont bien fermes, sinon je dois les manger le jour même, ou les garder un ou deux jours de plus à 5°C. Si elles sont bien fermes, leur conservation peut dépasser une semaine.

Je les mange toujours à leur degré de maturité optimal, à savoir lorsque leur chair commence à se ramollir. C’est le signe que leur taux de sucre est au maximum. Après, elles commencent à pourrir. Je racle toujours leur peau avec mes dents. Pour les variétés bios ayant une peau fine, il m’arrive même d’en croquer une petite partie en même temps que la chair, ce qui complète sa saveur.

Les mangues sont une des pièces maîtresses de notre carburant d’origine. Rien que voir les arbres immenses qui les portent impose le respect. Et surtout, ce fruit a le don de caler. En général, avec cinq à sept mangues, je réalise la plus grande partie de mon repas de fruits du jour.

Variété 7 : les nèfles
Pour les choisir, je vérifie qu’elles sont bien jaunes et fermes, sinon elles sont trop mûres, notamment si des taches noires apparaissent.

Je les conserve deux à trois jours à 3°C.

Pour les manger, je ne les épluche pas et je recrache les graines. Il peut arriver qu’au bout d’une certaine quantité, je commence à éplucher la peau, cela dépend de mes besoins du moment.

En général, j’arrive à manger un à deux kilos de ce fruit, quand j’en ai envie.

Variété 8 : les fruits du cacaoyer
Je choisis des cabosses bien jaunes. S’il y a quelques traces noires sur la peau, c’est qu’elles sont trop mûres. Pour en être certain, je secoue un fruit pour écouter si la chair ne tape pas à l’intérieur, ce qui indique qu’effectivement le fruit est déjà trop mûr, ce qui gâchera tout le plaisir de ce repas.

Pour le manger, je me munis de mon couteau le plus solide. Je le plante au milieu du fruit dans le sens de la largeur pour le couper en deux. Ensuite, je savoure les grosses graines avec la chair blanche et onctueuse qui les entoure. Cela n’a rien à voir avec le goût du chocolat. La graine du cacao crue n’est vraiment bonne qu’en association avec la chair du fruit.

En général, j’arrive à manger deux à trois cabosses au cours d’un repas, pour ne retenir que trois ou quatre graines par fruit à croquer avec sa chair.

Variété 9 : les poires et les pommes
Je les choisis toujours bio, quelles que soient les variétés. Plus les fruits sont fermes, plus longtemps il est possible de les conserver. En général, je les garde à température ambiante jusqu’à ce qu’elles mûrissent, puis encore quatre à cinq jours à 5°C.

Je les croque avec leur peau et leurs pépins, quand elles sont bien mûres. Je mange rarement plus de deux ou trois fruits au cours d’un repas, car je n’en raffole pas. Je suppose que c’est dû au fait que je m’en suis lassé, vu qu’elles poussent sous les latitudes où j’ai grandi ou parce que notre carburant d’origine vient plutôt des tropiques, là où nous vivions, il y a plusieurs dizaines de millions d’années.

Catégorie 4 : les fruits très sucrés
Variété 1 : les fruits du jacquier et les cempedaks
Je les choisis de grande taille, sinon ils risquent de pourrir avant de mûrir, surtout pour le fruit du jacquier qui doit peser au moins dix kilos. Il est à noter que ce fruit peut facilement peser jusqu’à vingt kilos. Ce n’est pas le cas du cempedak qui est plus allongé et moins gros. Il pèse généralement entre trois et cinq kilos, même si certains peuvent aller jusqu’à dix kilos.

Je laisse le fruit mûrir à température ambiante jusqu’à ce que la peau devienne plus souple au toucher, ensuite je peux encore le conserver au frais pendant une dizaine de jours à 5°C, même s’il a été coupé en deux.

Suivant les variétés, je peux ne consommer que la chair en la détachant de la peau avec un couteau et après l’avoir débarrassée de ses filaments, ou alors certains filaments dont la couleur est bien jaune peuvent également être mangés. Ils sont même parfois plus sucrés que la chair.

J’arrive facilement à finir sept kilos du poids brut de ces fruits à moi seul au cours d’un repas. Pas la peine alors de penser à manger autre chose, pas seulement parce qu’ils font partie des fruits les plus sucrés, mais surtout parce que leur chair est tellement consistante qu’elle nous rassasie pendant au moins six heures. Ils font partie des fruits qui se rapprochent le plus de notre carburant d’origine.

Bien entendu, leurs effets irradiants et euphorisants sont également très nettement au rendez-vous pour toute la durée marathon de notre extase digestive.

Variété 2 : les bananes
Famille 1 : les bananes desserts et les bananes roses
Pour les choisir, je les prends toujours bio et fermes pour pouvoir les garder quelques jours. Mais impossible de les conserver au frais, car leur température de congélation est à 12°C. En dessous de cette température, les membranes des cellules du fruit explosent pour ne former qu’une bouillie sans saveur. Il est donc très important de les conserver à température ambiante. Si elles sont vertes, elles peuvent être mûres dans les deux jours qui suivent pour après pourrir encore deux jours après.

Je les mange toujours à la fin d’un repas, si mes besoins n’ont pas été complètement comblés avec les fruits que j’ai mangés avant. Si elles sont mangées très mûres, elles apportent plutôt des sucres rapides. Si elles sont moins mûres, elles apportent des sucres lents, ce qui nous fait bénéficier d’une énergie un peu plus durable dans le temps.

Famille 2 : les bananes figues-pommes
Mêmes critères de sélection et de conservation que pour les variétés précédentes. C’est de loin ma variété préférée. Dommage qu’elle ne soit pas autant exportée qu’elle le mérite.

Je peux manger six à huit bananes figues-pommes au cours d’un repas, en sachant qu’une banane figue-pomme fait à peu près la moitié de la taille d’une banane dessert.

Famille 3 : les bananes plantain
Mêmes critères de sélection et de conservation que pour les variétés précédentes. Cette variété est connue comme étant un légume que l’on fait frire à la poêle, alors que bien mûre elle est plus savoureuse que les bananes desserts. C’est lorsque sa peau noircit qu’il faut la manger. Non seulement son goût est plus sucré que celui des autres bananes, mais il reste toujours une grande quantité d’amidons dans sa chair pour que nous ayons une énergie débordante pendant des heures après le repas.

Variété 3 : les sapotacées
Famille 1 : les sapotilles
Pour les choisir, je vérifie qu’il y a déjà des fruits mûrs sur l’étalage. Souvent, ils sont cueillis trop tôt et ils n’ont alors pas le temps de mûrir avant de pourrir. Je privilégie les variétés de gros calibre pour éviter ce problème. Je les laisse ensuite mûrir à température ambiante avant de les mettre au frais, à 3°C pour pouvoir les conserver trois jours de plus. C’est le gage d’avoir des fruits sucrés. Leur conservation est très délicate, il faut donc être très vigilant pour ne pas perdre tous les fruits d’un panier que vous auriez laissé trop longtemps de côté…

Je les mange avec la peau et je recrache toutes les graines. J’en mange généralement un kilo, souvent à la fin d’un repas.

Famille 2 : les sapotes mameys
Je les choisis toujours fermes, car molles sur l’étalage, je ne sais pas si elles viennent juste de mûrir ou si elles sont déjà sur le point de pourrir. Comme pour les sapotilles, je les laisse mûrir à température ambiante et dès qu’elles commencent à ramollir, je les entrepose à 5°C.

Pour les manger, je les ouvre en deux dans le sens de la longueur avec un couteau. J’enlève la grosse graine du milieu et je mange la chair avec une grande cuillère. La texture de la chair est très douce et onctueuse, c’est un festival de sensations gustatives garanti, avec un effet rassasiant au bout du repas.

En général, j’en mange deux ou trois par repas, ce qui fait un peu plus de deux kilos.

Les effets irradiants et euphorisants sont au rendez-vous pendant au moins trois heures après le repas.

Famille 3 : les canistels
Je les choisis toujours fermes, pour les conserver, ou déjà ramollis, pour les manger rapidement. Je les laisse mûrir à température ambiante pour les mettre ensuite au frais, à 5°C, dès que le fruit se ramollit, ce qui me permet de le conserver quatre jours de plus.

Pour les manger, je les ouvre en deux sans couteau, à la force de mes mains. La peau est tellement fine qu’elle n’offre aucune résistance. La texture est un peu poudreuse, s’ils ne sont pas encore trop mûrs, et très onctueuse, s’ils sont bien mûrs. Ce fruit est à l’origine d’un véritable feu d’artifice gustatif si finement sucré qu’il provoque des effets irradiants et euphorisants pendant au moins trois heures.

Famille 4 : les sapotes noires
Je n’ai pas encore eu la chance de les découvrir. C’est un fruit qui pousse en Amérique Centrale. Sa particularité est qu’il a le même goût que le chocolat. Alors, avis aux amateurs, et j’attends vos témoignages.

Famille 5 : les caïmites ou pommes de lait
Je les choisis généralement fermes, sur le point de devenir mous, pour qu’ils gardent encore leur saveur sucrée. Je les coupe en deux et je mange l’intérieur à la cuillère en grattant le plus possible la peau.

Je peux les conserver deux à trois jours à 5°C.

Variété 4 : les dattes
Le problème avec ce fruit est qu’il est souvent congelé pour passer les frontières. Dans ce cas, le tissu cellulaire du fruit est rompu, ce qui altère son goût et qui ne permet plus de reconnaître le moment où il faut s’arrêter une fois que le plein des nutriments recherchés par le corps a été fait. Il est préférable de prendre des variétés issues des États-Unis qui ne sont pas obligatoirement congelées.

Quand c’est la saison, j’en profite pour acheter des dattes fraîches en branches. Elles mûrissent alors au fur et mesure. Les dattes ont l’avantage de se conserver plusieurs mois à 1°C.

Je les mange occasionnellement comme dessert, si je n’ai pas d’autres fruits sucrés, par exemple. Il peut m’arriver d’en manger plus d’un kilo en cas de forte envie, sinon j’en mange environ une dizaine.

Carburant 4 : le miel
Qu’il soit en pot ou en rayon, le tout c’est qu’il soit bio et operculé à froid sans fumigation. La conservation ne pose pas de problème au frais pendant des mois.

Toujours en guise de dessert d’un repas qui aurait manqué de fruits sucrés, je prends deux cuillères différentes, une première pour prendre le miel du pot que je verse dans une deuxième cuillère avec laquelle je mange, afin de ne pas contaminer le pot avec ma salive, dans le but de pouvoir conserver le miel le plus longtemps possible.

Au début de ma pratique, il pouvait m’arriver de finir une bonne partie du pot, à présent j’en mange quelques cuillères pour compléter mes besoins de sucre à la fin d’un repas de fruits, si nécessaire.

Carburant 5 : les protéines végétales
Variété 1 : les avocats
Je préfère de loin les avocats hass, qu’ils viennent d’Espagne, d’Afrique du Sud ou d’Amérique du Sud. Et j’ai une nette préférence pour les avocats hass des États-Unis.

Pour les choisir, je les prends bio afin de ne pas prendre le risque de tomber sur des avocats irradiés ou traités dans des bains fongicides. Je privilégie aussi les fruits de gros calibre et ceux qui sont durs, pour les conserver, ou à peine en train de mûrir, pour les manger rapidement.

Il y a quand même d’autres variétés très intéressantes, comme les avocats cornichons ou les fuerte, parmi les avocats verts. En revanche, j’ai beaucoup de mal à trouver des avocats verts des Antilles sur place qui soient suffisamment gras pour me satisfaire. En effet, ils sont souvent trop peu consistants pour m’apporter les nutriments que je recherche, notamment les protéines et les matières grasses. Il en existe quand même qui sont très bons, mais en moyenne c’est un sur dix.

Je conserve les avocats hass entre 3 et 5°C pendant une période pouvant dépasser un mois, s’il n’a pas commencé sa maturation avant.

Je sors du réfrigérateur cinq ou six avocats pour qu’ils reprennent leur température ambiante avant mon repas du soir. Je les mange en épluchant la peau au sommet pour croquer dedans jusqu’au niveau du noyau, ensuite je presse l’avocat entre mes doigts pour faire sortir la chair par le haut. Après, je mange le reste avec grande cuillère, en prenant soin de racler la peau.

J’arrive facilement à manger cinq à six avocats hass au cours d’un repas et, en temps normal, je peux faire trois à quatre repas d’avocats par semaine. C’est donc une pièce maîtresse de notre carburant d’origine.

J’évoquerai dans le chapitre suivant, « La sélection de notre carburant », comment la saveur de ce fruit augmente au fur et à mesure que vous diminuez les apports de protéines et de matières grasses issus de l’alimentation traditionnelle jusqu’à en ressentir les effets irradiants pendant deux ou trois heures.

Variété 2 : les durians
Voici la Rolls-Royce de tous les fruits. Il est originaire des pays asiatiques. En général, il est connu pour sa forte odeur, qui peut évoquer pour certains celle des égouts. Pour ma part, je trouve qu’il a une odeur et un goût paradisiaques. C’est certainement le premier carburant d’origine pour l’homme dans l’ordre de création de tous les fruits sur terre. La raison pour laquelle certaines personnes sentent quelque chose de tout à fait différent de ce que je sens, c’est que l’odorat n’indique pas l’odeur d’un aliment, mais ce que cet aliment peut nous apporter ou nous faire éliminer. La plupart du temps, dans le cadre de l’alimentation traditionnelle, il est très probable d’être hyper saturé en protéines, il est donc peu probable qu’il y ait une quelconque attirance pour des protéines naturelles, ce qui est probablement moins le cas des populations asiatiques en moyenne. Mais la raison principale vient du fait que le durian est susceptible de vous faire éliminer des matières indésirables qui ont été accumulées par votre passé alimentaire, ce qui explique qu’il peut vous sembler avoir une odeur nauséabonde, parce que vous sentez dans ce fruit les odeurs des matières indésirables accumulées dans vos cellules que votre corps risque de vomir à sa façon, en général par une forte diarrhée.

À présent que les choses désagréables sont dites, sachez qu’il y a beaucoup d’amateurs de ce fruit, malgré son prix élevé à cause du transport en avion. Il faut compter entre quarante et soixante euros pour un fruit de quatre à six kilos. Des millions transitent dans les aéroports du monde entier, le plus souvent à destination des quartiers asiatiques des grandes villes de tous les pays.

Je les choisis en essayant de rapprocher leurs épines. Si c’est facile, c’est qu’ils sont probablement déjà trop mûrs. Si c’est possible, mais avec un certain effort, cela veut dire qu’ils sont encore fermes et qu’il sera possible de les garder un ou deux jours de plus.

En effet, il est impossible de conserver le durian au frais car, comme les bananes, il gèle en dessous de 12°C. Et ne parlons même pas de la congélation qui tue toutes les saveurs et les effets intéressants de ce fruit. Un autre problème de la conservation est lié au fait que si vous vivez en appartement, tous les logements de votre palier auront droit à son odeur. À tel point qu’il arrive que certains voisins appellent les pompiers en croyant à une fuite de gaz. Il est donc préférable d’acheter la quantité qu’il vous faut pour le repas du soir pour ensuite jeter les peaux dans une poubelle isolée dans la rue.

Pour le manger, je plante un couteau dans les fentes naturelles du fruit pour couper la peau dans le sens de la longueur sans trop pénétrer à l’intérieur du fruit. Mais avant, je coupe un trou de la taille de mon doigt dans la peau du fruit afin de palper sa chair. S’il est trop dur, j’attends le lendemain ou le surlendemain que la chair ramollisse légèrement. Si sa maturité est confirmée, je l’ouvre alors en deux en plaçant mes doigts sur la base des deux côtés opposés déjà entaillés, ce qui fait apparaître les jolis quartiers de sa chair onctueuse et succulente. J’ouvre ensuite ces quartiers encore en deux pour accéder aux autres parties de la chair.

En général, j’arrive à manger un à deux durians au cours d’un repas, soit quatre à six kilos de fruit brut (avec le poids de la peau inclus).

Les saveurs gustatives que je ressens avec ce fruit sont tellement intenses que c’est pratiquement indescriptible et incomparable. C’est comme s’il comblait tous les besoins en nutriments réclamés par le corps avec une seule bouchée.

Pour réussir à aligner tous vos besoins sur la palette des nutriments de ce fruit, je vous conseille vivement de lire le chapitre suivant sur la sélection de notre carburant d’origine.

Variété 3 : les arachides
Je les choisis généralement fraîches, en coque et, évidemment, crues. Je me méfie des arachides sèches, car souvent elles sont grillées ou séchées à chaud. À moins d’avoir la garantie qu’elles sont vraiment crues, je préfère donc les acheter fraîches, en grande quantité, pour les faire sécher moi-même.

Pour les conserver, je les laisse sécher à température ambiante dans des paniers troués, car ce qui les sauve de la moisissure ce n’est pas le frais, mais la ventilation. Je les répartis dans ces paniers empilés sur plusieurs étages pour être sûr que tout soit bien aéré. De cette façon, je peux les conserver plus de six mois sans problème.

Pour les manger, j’aime bien avoir une portion d’arachides fraîches et une autre plus sèches, pour diversifier les sensations gustatives et les apports en nutriments. Généralement, je commence par les plus fraîches.

Si je n’en ai plus de fraîches, j’en mets alors l’équivalent d’une assiette dans de l’eau et, en vingt-quatre heures j’ai des arachides détrempées sur le point de germer avec un goût similaire à celui des fraîches.

Je ne les mange pas une à une, mais par poignées, pour que la saveur de toutes les graines se dévoile simultanément, ce qui m’amène une plus grande jouissance gustative.

En général j’arrive à manger entre cinq cents grammes et un kilo d’arachides lors d’un repas. Leurs effets irradiants peuvent durer une à deux heures. Mais après j’ai envie de dormir, d’où l’intérêt de les manger plutôt le soir.

Variété 4 : les fruits secs oléagineux
Famille 1 : les amandes, les noisettes, les noix du Brésil
Il est difficile d’en trouver des crues, non grillées et non salées et, de plus, ces fruits sont souvent séchés à chaud. Il est donc très important de s’assurer que la méthode de séchage est bien effectuée à température ambiante et pas à chaud, ou pire sous le soleil.

Pour être sûr que le séchage soit fait correctement, faites-le vous-même sur des étalages bien ventilés.

Pour les manger, je me munis d’un casse-noix pour les ouvrir au fur et à mesure. Comme pour les arachides, si je ne dispose pas de fruits frais en dehors de la saison, j’en trempe une assiette dans l’eau deux jours avant le repas, ce qui leur donne un goût plus aéré et moins gras, un peu comme les fruits frais.

J’arrive à en manger entre cinq cents grammes et un kilo par repas.

Famille 2 : les pistaches
Là aussi, c’est très rare d’en trouver des crues et séchées à froid, mais si tel est le cas, je préfère les acheter avec la coque que décortiquées, leur saveur est alors mieux conservée. En revanche, je ne vais jamais les tremper dans l’eau, même lorsqu’elles sont en coques, car elles sont ouvertes. Les pistaches en coque peuvent facilement se conserver neuf mois à 3°C.

Je mets toujours une dizaine de graines dans ma bouche en même temps pour profiter pleinement de leur saveur.

En général, j’arrive à manger entre trois cents et six cents grammes de pistaches au cours d’un repas.

Famille 3 : les noix de cajou
Mieux vaut s’abstenir d’acheter ce fruit car, pour l’extraire de sa graine, il est systématiquement chauffé pour le débarrasser du liquide amer qui l’entoure. Il faudra donc imposer un cahier des charges très strict à tous les producteurs, au fur et à mesure que la demande de notre carburant d’origine augmentera.

Les noix de cajou du marché semblent toujours bonnes, mais trop bonnes pour être vraies. Lorsque vous en avez mangé une dose qui dépasse vos besoins, vous ressentez une lourdeur digestive au lieu des effets irradiants dont je vous parle tout le temps.

Lorsque j’arrive à en trouver des bonnes, je peux les conserver environ cinq mois à 3°C, vu qu’elles sont toujours décortiquées.

Je les mange également en en mettant au moins une dizaine dans ma bouche en même temps pour profiter pleinement de leur saveur.

En général, j’arrive à manger entre trois cents et cinq cents grammes de noix de cajou au cours d’un repas.

Famille 4 : les noix de pécan
Même critère de sélection. Je les choisis toujours en coques, leur saveur se conserve nettement mieux ainsi.

Je peux tremper les noix de pécan en coques dans l’eau un jour avant mon repas, si j’ai envie de le commencer par certaines au goût plus frais et moins gras pour le finir avec celles qui sont sèches et plus consistantes.

Je les conserve à 3°C pendant cinq à six mois, la durée de conservation des fruits secs oléagineux diminuant en fonction de leur teneur en matières grasses.

Pour les manger, je me munis d’un casse-noix ordinaire avec lequel j’exerce plusieurs pressions sur la noix pour l’obliger à se fendre en deux, car la coque et la graine sont tellement friables qu’en forçant on les réduit en morceaux.

En général j’arrive à manger entre cinq cents et sept cents grammes de noix de pécan au cours d’un repas qui me procure une agréable dose de matières grasses.

Famille 5 : les noix de macadamia
Même critère de sélection. Je les choisis toujours avec la coque, leur saveur se conserve nettement mieux ainsi. En revanche, je ne les trempe jamais dans l’eau, car elles sont tellement grasses qu’on est très vite rassasié.

Je les conserve à 3°C pendant trois à quatre mois, pas plus.

Pour les manger, il faut prévoir un très marteau et une sorte d’enclume avec un trou borgne d’environ un demi-centimètre de profondeur. Ensuite, il faut apprendre à casser la coque sans écraser la graine qui est très fragile et friable.

Je n’arrive pas à en manger plus de trois cents à quatre cents grammes au cours d’un repas, tellement elles sont grasses et nourrissantes.

Famille 6 : les pignons de pin ou de cèdre
Ayant grandi dans le sud de la France, j’ai eu la chance de pouvoir cueillir moi-même les pommes sur les pins parasols pour en extraire les pignons.

Comme elles sont vendues décortiquées, je les conserve à 3°C pendant trois à quatre mois sans qu’elles perdent leur saveur.

Pour les manger, j’en prends l’équivalent d’une à deux grandes cuillères pour les mâcher en même temps, ce qui permet d’en révéler tout le potentiel gustatif.

Je ne peux en manger qu’entre trois cents et quatre cents grammes au cours d’un repas, tellement elles sont consistantes.

Variété 5 : les noix de coco
Ayant la chance d’avoir un cocotier dans mon jardin, j’ai aménagé quelques marches autour du tronc pour pouvoir cueillir des noix.

Je les ouvre d’un côté à la machette pour faire juste un petit trou et vider le jus dans un bol. Ensuite, je coupe le fruit en deux pour manger la chair avec une grande cuillère bien solide. Comme la chair doit être plutôt ferme pour me satisfaire en matières grasses, je ne dois pas les cueillir trop tôt.

Dans le commerce, les noix de coco sont généralement trop sèches et leur chair est trop dure. La variété qui permet de retrouver cette saveur d’une noix de coco fraîchement cueillie est la noix de coco pagode.

Cependant, les noix de coco sèches offrent la possibilité de découvrir d’autres saveurs. Pour ceux qui aiment le fromage, vous pouvez les laisser ouvertes en deux et à l’air libre dans un endroit bien ventilé. Certaines levures vont se développer au bout d’un ou deux jours, vous offrant une nouvelle palette de saveurs, si vous n’êtes pas rebutés par l’idée de cultiver vos propres champignons.

Pour revenir à la consommation de la noix de coco, je bois d’abord l’eau, tout en gardant l’équivalent de deux verres pour les boire au fur et à mesure que je mange la chair. En général, je mange cinq à six noix de coco fraîches au cours d’un repas, si elles sont bien consistantes, ou une seule sèche.

En plus des effets irradiants et euphorisants, la noix de coco en ajoute un autre que j’appellerai « l’ivresse lucide ». Je ne sais pas si c’est lié au jus, qui est un peu acidulé.

Variété 6 : les olives
Bien évidemment, il ne s’agit pas des olives qui baignent dans le sel ou l’huile. Il existe une technique de séchage bien plus naturelle qui consiste à cueillir les olives bien mûres et à les mettre dans un bocal qu’on remplit à ras bord, pour ensuite visser fermement le bouchon. Il suffit alors de garder ce bocal dans sa cave au frais et à l’ombre pendant un an minimum avant de l’ouvrir.

Les olives auront alors une saveur qui peut parfois rappeler le chocolat. En tout cas, c’est encore un festival de saveurs à découvrir.

Une fois le bocal ouvert, les olives peuvent encore se conserver pendant des années après l’avoir refermé de la même façon. Mais il vaut mieux alors les mettre dans des bocaux plus petits.

Je peux manger deux cents à trois cents grammes d’olives au cours d’un repas.

Variété 7 : les graines
Famille 1 ; les graines de tournesol
Je les choisis toujours bio. Le séchage n’est pas un problème. Il suffit de laisser sécher les fleurs après la récolte pour extraire ensuite les graines.

Je les conserve entre 3 et 5°C pendant six à huit mois sans qu’elles perdent leur saveur.

Je les mange avec une grande cuillère pour en avoir une bonne quantité à croquer en même temps et bien profiter de leur saveur incomparable.

Je peux en manger trois cents et cinq cents grammes au cours d’un repas. En général, je fais trois à quatre repas de graines de tournesol par an.

Famille 2 : les graines germées
Le blé est vraiment un aliment à proscrire, même cru, à cause du chemin génétique que nos civilisations lui ont fait parcourir depuis des millénaires qui fait qu’il n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’origine. Sans compter que cette graine est responsable d’une grande partie de la déforestation planétaire. Rien que pour ça, je n’en mettais jamais une seule sous mes dents.

Une autre culture qui cause autant de ravages est celle du soja, qu’on met à toutes les sauces, souvent pour s’acheter une bonne conscience végétarienne. En ce qui me concerne, je ne trouve aucun intérêt gustatif à cette plante germée.

En dehors de ces deux ennemis de la planète, il existe beaucoup de graines que l’on peut faire germer un à deux jours, pas plus, sinon cela devient un légume, alors qu’au début de la germination c’est encore une protéine au sens de ma classification, à savoir un aliment à prédominance protido-lipidique.

Je peux, par exemple, manger des pois-chiches en début de germination à raison de trois cents à quatre cents grammes au cours d’un repas.

Dans la catégorie des graines que je n’ai pas besoin de faire germer, il y a les épis de maïs frais. Si j’ai la chance d’en avoir des bios, je peux alors facilement manger trois à quatre épis lors d’un repas.

Mais comme nous ne sommes pas des poules, les graines ne sont vraiment pas une pièce maîtresse de notre carburant d’origine. J’en fais un à deux repas en moyenne par an.

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